mardi 17 février 2009

l'amour : quête de l'altérité ?

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La St-Valentin a eu des effets dévastateurs, et j'ai bu moults cafés noirs pour discuter de casuistique amoureuse avec des amis, de façon tout à fait platonique; un peu à l'image des romans médiévaux où les dames courtoises - et qui devaient s'ennuyer ferme dans leurs grands châteaux à courant d'air - inventaient mille et une péripéties dignes de Grey's Anatomy.


- Elles imaginèrent que le plus grand acte d'amour consistait à passer la nuit avec leurs amoureux transis, peau contre peau, souffle contre souffle, sans qu'il se passe quoi que ce soit (leurs amoureux n'étant bien entendu pas leur mari parti guerroyer sous d'autres cieux...). On admire en passant le stoïcisme des hommes médiévaux.-


Bref, fermons la parenthèse.

J'en suis venue à cette réflexion : que cherche-t-on finalement chez l'autre ? Une copie conforme de soi-même, un espèce de lac où se mirer, les yeux de l'autre agissant comme le lac où se regarde Narcisse ? Non, ce serait trop vain. Et si au contraire, l'amour naissait d'un appel amené par la différence de l'autre ?

J'ai été profondément troublée par un message d'un panneau publicitaire : je suis les autres (l'influence de Rimbaud ? Non, ce n'est pas la multiplicité du sujet qui est ici à l'oeuvre, mais plutôt la construction de soi par les apports des autres).


En fait, ne passe-t-ton pas notre vie à la découverte des autres ? Comment se passerait notre vie si on avait une autre enveloppe corporelle, d'autres déterminismes, d'autres influences ? Ne pouvoir qu'un instant changer de corps, cela a déjà été illustré dans le psychédélique "Being John Malkovitch" (avec en bonus, la parfaite illustration de l'absurdité d'une vie passée dans un bureau, à écouter mourir ses neurones).

Est-ce que le sentiment amoureux ne naît de cette volonté absolue de possession ? c'est-à-dire de tout savoir de l'autre finalement? et de l'espoir que l'autre va nous regénérer ? nous réparer de nos propres défauts de fabrication ?...
Je ne sais ...
Sinon, l'illustration est tirée du Codex Manesse, si vous ne connaissez pas allez jeter un coup d'oeil à http://diglit.ub.uni-heidelberg.de/diglit/cpg848/0160?sid=e1b742833b7c5cde666ef7ef4226cc11


lundi 2 février 2009

route de la soie

je n'en dirai pas plus, mais l'orient me tend ses bras : Astana, Almaty, Karaganda, Bichkek et Kostanaï.
Par superstition, je ne vais rien développer, avant de toucher les billets d'avion.