mercredi 22 avril 2009

tranches de vie

vu sur le quai 4 de la gare de genève :

un mec avec un t-shirt Israël ("the only democracy in the middle east") qui mangeait un hot-dog...
Et ça n'a rien à voir :
lu dans les trams des tpgs :
"nos conducteurs sont formés à la conduite douce, mais tout peut arriver, alors tenez-vous"

mercredi 15 avril 2009

j'ai un coeur en fer forgé. Dans les interstices, des ptyx érodés patientent

Au fond à quoi mesure-t-on la fuite du temps ?

d'apprendre parfois que les "cools" de notre adolescence sont -enfin ?- devenus ringards. Depuis quand les rollers inline et le snowboard ne sont plus à la mode ? Les années 90 - nonante, avec toute mon identité romande- meurent de leur belle mort, elles agonisent à foison. (de l'avis d'un vendeur de snowboard, les seuls usagers ont bientôt trente ans et la lifestyle fun ne survit pas à l'arrivée du carving.... quand au roller ,allez à ouchy regarder les inconditionnels. ils ont pris du bide et des rides....
Etre adulte et s'apercevoir que ce qui nous donnait des complexes à l'adolescence est bel et bien dépassé.... C'est bizarre, cette nouvelle devrait me combler de joie, mais elle ne fait qu'ajouter à mon spleen ambiant.
Quel est donc le zeitgeist ? comment saisir ce qui fait et qui défait ? si ma jeunesse devient passé antérieur, qu'est-ce que ça fait de moi ? Une antiquité, une adolescence passée sans natel ??
Qui peut se poser en Pétrone, arbiter temporI ? l'arbitre du bon goût ? toutes les multitudes du bon goût s'opposent, dans un match de catch dans la boue entre bourgeoises à serre-tête et rangs de perle, et play-mates aux mini-short et souliers compensés ....

qui est ringard actuellement ? qui le deviendra ? Devrait-ton honnir le bon goût et bon gré et mal gré, poursuivre son bonhomme de chemin ??

En attendant, mon âge me revient comme un boomerang en pleine figure : enfin ce n'est pas moi, mais plutôt la réflexion d'un ami, qui me confie que 29 c'est le pire âge. "Tu t'imagînes que tu dois réaliser tout ce que tu avais de faire avant d'avoir trente ans, et c'est là que tu réalises que c'est impossible...."

Première constatation : y a-t-il vraiment des gens qui écrivent de telles listes ?---- qu'y coucherais-je comme souhaits ? je m'interroge...
Je ne crois pas cloisonner mes décennies dans des "to do" list.... J'ai fait déjà pas mal, me murmurais-je, et il me reste beaucoup à accomplir... mais cela demeure du domaine de l'informé, de la brume imprécise... Je n'arrive pas à plaquer des projets sur ce futur informe. Est-ce là ma tare ? j'attends que le vent m'apporte ce à quoi j'estime avoir droit, déchiffrant les "forêts de symbole", la vie peuplée de signes à lesquels je donne une signification plénière.... comme la majesté des magnolias.

mercredi 8 avril 2009

Astana, ou la Dubaï du nord


les jolis couvre-lits kazakhs


le jardin suspendu à l'intérieur du Dvorets Armony, la pyramide construite par Norman Forster (l'architecte de la coupole en verre du Reichstag) à Astana

La verrière au sommet de la pyramide : le bleu et le jaune reprennent les couleurs du drapeau du Kazakhstan, tandis que les colombes géantes (130 comme les nationalités présentes dans le pays, enfin les ethnies dirions-nous en français) la paix



En dessous du jardin suspendu, une salle blanche qui symbolise le présent du Kazakhstan. En dessous de cette salle, une immense salle de concert



Vue depuis la tour Baïterek, sur les nouveaux bâtiments d'Astana



Et oui, je me suis tue tout le mois de mars ou presque, car je reviens d'un voyage de deux semaines au Kazakhstan, où je suis allée donner des conférences sur un femme de lettre (trouvez-moi un meilleur synonyme pour "écrivaine" s'il vous plaît, quelque chose de moins vain...).

Voilà quelques photos des différentes villes où j'ai pu faire escale, Astana, Kustanaï, Karaganda, Almaty et Bishkek. Pour commencer, voilà la néo-capitale, qui s'élève au milieu de la steppe, avec ses buildings très kitsch. La pyramide de Lord Forster m'a particulièrement plue...