lundi 3 novembre 2008

Truman Capote : déjà vu.......à Selkirk, Manitoba


Hier soir je regardais "Truman Capote" avec Philipp Seymour Hoffman (film que je n'ai pas encore terminé et dont la narration m'a laissé assez indifférente, tout comme le manièrisme de l'écrivain, dont j'ai appris en passant la prononciation anglaise (Ca-po-ti, je trouve que ça fait moins baroque que Ca- pot, bref passons, je m'égare)... Le seul intérêt du film résidait pour moi dans la peinture de la campagne du Kansas : des horizons plombés, menaçants et libérateurs à la fois, le paradoxe éprouvé devant cette petite maison blanche parfaite entourée d'arbres dénudés dont les branches griffent le ciel, le silence devant la danse des épis de blé... Bref, la grandeur de la nature et ce qu'elle porte de terrible de par son immensité et son indifférence à l'être humain...

Ces paysages et l'atmosphère qui en découlait me rappelait le Manitoba, province canadienne où j'ai passé onze mois d'intégration culturelle dans le Mid-west profond. Et je n'ai pu m'empêcher de penser que ce processus de réappropriation (on voit quelque chose qui nous fait forcément penser à des éléments de notre vécu) participait d'un certain égocentrisme. En gros, le paysage n'existe pas en soi, mais c'est la charge émotionnelle que nous lui insufflons qui le fait exister.


Quelle ne fut pas ma surprise en m'apercevant au générique de fin (oui je sais je suis bizarre, je regarde systématiquement la fin des DVD quand je n'ai pas envie de voir la totalité du film) que les paysages que je croyais canadiens étaient en fait manitobains (Selkirk et Stony Mountain) et qu'ils correspondaient exactement à mes souvenirs. Adéquation parfaite du paysage mental et du paysage géographique....

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