mercredi 19 novembre 2008

la terre est bleue comme une mandarine


Plaisirs simples de la vie : arriver plus tôt à la maison, après s'être vue confier un projet intéressant, se promener dans sa rue, où les érables parsèment leurs dernières feuilles sur les trottoirs moirés. L'humidité légère brouille les immeubles de la Belle Epoque et le savant artifice de stuck devient chantilly dans la brume.

Escale au géant orange, où je m'approvisionne de belles mandarines, éclats de soleil juteux sous les dents.
Humble pleasures of life :
Coming home earlier, walking in my street, whose maple trees let their last leaves falling on the velvet sidewalk. The fog make the early-20th century building blurry : they become candylike. let's go to the orange grocery store buy some mandarines, sunbeam juicing under the teeth.


la photo n'est pas de moi, je l'ai prise là : http://farm1.static.flickr.com/51/141163049_2d9d14c463.jpg?v=0

3 commentaires:

HDF a dit…

Hi Dievouchka, so you have decided to go bilingual, haven't you? I have been pondering this option myself for some time now, as it would surely widen my readership, but I haven't made up my mind yet. Among other reasons, because I a not that sure after all that I wish a wider readership! So long

dievouchka a dit…

en fait çA ne part pas d'une idée marketing, mais plutôt d'un clin d'oeil à des amis canadiens monolingues... and yes maybe i wanna rule the wolrd deep down my subconscient :).
En fait, comme l'expression italienne que je ne me rappelle plus, le traducteur est un traître et c'est très dur de jouer sur la langue en anglais (une poésie basée sur l'accentuation qui est très dure à appréhender si l'on est pas de langue maternelle).
Merci beaucoup de vos commentaires qui me mettent du coeur à l'ouvrage. Profitez bien de la bonne vodka russe pour moi, je viens d'en boire de la suisse (bon de la polonaise) et ça ne tient pas la comparaison :)

HDF a dit…

Je suis satisfait si je contribue tant soit peu à vous donner du coeur à l'ouvrage (c'est mon côté missionnaire).
Le proverbe italien c'est "Traduttore, traditore".
Vous avez raison en ce qui concerne la langue anglaise et la difficulté pour un étranger à en maîtriser la prosodie.
En règle générale, je ne sais pas si vous vous êtes aperçue qu'il est beaucoup plus difficile de traduire, quand bien même il s'agit d'un texte qu'on a écrit soi-même, vers une langue étrangère, que d'écrire directement dans cette langue. Quand on traduit, ça sent tout de suite ce qu'on appelle le "translationese" en anglais.
D'où un conseil: écrivez d'abord le texte en anglais, spontanément, puis traduisez-vous en français, et non pas the other way round.
Pour la vodka, j'ai honte à le dire, mais je n'en pas bu une goutte depuis mon arrivée, juste deux ou trois bières Baltika ou un peu de shiraz... australien (ne le dites pas aux viticulteurs français)le soir.
Bonne journée